Afin de préciser nos demandes pour la révision du PLU nous vous proposons de prendre un projet précis en cours sur Orsay et d’en citer les manques du PLU.
Le projet proposé est celui de la rue de Versailles, initialement attribué à Bouygues et repris par I3F dans une zone dite des Bourbiers (52 Rue de Versailles).
Dans le PLU en vigueur lors de la consultation de demande du permis de construire, la Municipalité ne pouvait demander au prestataire aucune étude de sol dans ce site argileux et humide. Il a fallu que, suite aux inquiétudes des habitants, le Maire d’Orsay fasse appel à la police des eaux pour obtenir légalement une étude de sol de la part du demandeur.
Le PLU proposé à la révision a annexé les cartes du BRGM précisant la présence d’argiles sur la commune ce qui permet de connaître la nature des sols et le décret du 22 mai 2019 et l’arrêté du 22 juillet 2020 imposent l’établissement d’études de sols lors de la présence d’argiles gonflables et rétractables.
Sur le chantier sont apparues de grandes quantités d’eau qu’il faut pomper et rejeter dans le réseau d’assainissement. La rue du fonds du Guichet en bordure du projet s’est effondrée sur une partie. Des mesures du niveau de la nappe sont en continu par des piézomètres implantés sur l’emprise du futur bâtiment et en périphérie (photographies en bas de cette note).
La Commission Locale de l’Eau (CLE) Orge Yvette a connaissance de la présence de ces nappes souterraines. La révision du PLU a mis en annexe une partie de ces informations pour Orsay. Il est regrettable qu’elles soient incomplètes et surtout non accompagnées de prescriptions.
En effet, dans le cas présent le pompage de l’eau et le rabattage de la nappe souterraine créée par les constructions souterraines des parkings ont un effet direct sur l’ensemble de la parcelle argileuse au-delà des limites de la construction.
Nous sommes très surpris qu’il n’y ait pas d’autres piézomètres sur l’ensemble de la partie argileuse afin de déterminer la limite du rabattement de la nappe et les zones où les constructions risquent d’être soumises à des rétractions de l’argile donc à des fissures.
Il n’y a que la CLE qui puisse faire ces prescriptions dans le PLU.
Les rédacteurs du PLU ont bien pris en compte une partie de nos demandes à l’exception de ce dernier point concernant l’effet du rabattement de nappe sur les constructions voisines.
